L'intelligence artificielle au service de notre processus de tri

Et si une machine pouvait trier les déchets électroniques en un clin d'œil ? Et si c'était bientôt possible ? En collaboration avec les chercheurs d'ID Lab (UAntwerpen), Recupel développe actuellement un logiciel permettant de reconnaître automatiquement les petits appareils tels que les GSM, les appareils ménagers, les radios, les ordinateurs et les lecteurs DVD dans notre montagne de déchets. Étape suivante : le tri par catégorie. Comment est-ce possible ? Grâce à l'intelligence artificielle (IA).

L'intelligence artificielle et la montagne de 40 000 tonnes de déchets électroniques

Actuellement, les centres de traitement trient les appareils électr(on)iques à l'œil nu. L'avantage ? Le tri se fait avec précision et le recyclage se déroule de manière plus fluide. Un producteur peut aussi, par exemple, demander les appareils d'une marque ou d'un type spécifique s'il a besoin de certains matériaux ou composants pour fabriquer de nouveaux appareils.

Mais trier 40 000 tonnes de déchets électroniques par an, c'est beaucoup. Vraiment beaucoup. C'est pourquoi nous nous sommes demandé comment la technologie pouvait accélérer ce processus. Nous avons étudié la question avec ID Lab. Ce groupe de recherche IMEC de l'UAntwerpen possède une grande expérience dans le domaine de l'intelligence artificielle, qui s'est avérée être la solution idéale. Aujourd'hui, nous en sommes à la phase 1 du système de reconnaissance intelligent. Nous disposons d'une base pour effectuer les tests et rendre l'identification plus précise et plus fiable.

Comment trier les déchets électroniques précisément avec l'IA ?

Le tri doit être effectué minutieusement. Catégorie par catégorie. Marque par marque. Type par type. Mais l'objectif d'une caméra peut-il y arriver sans intervention humaine ? Nous avons d'abord dû rendre la caméra intelligente. Pour ce faire, nous avons transformé toutes les photos de déchets électroniques des cinq dernières années en aide-mémoire pour la caméra. Tenez-vous bien : cela représente un million de photos ! Un logiciel de reconnaissance d'images spécial devrait non seulement bientôt pouvoir distinguer différentes sortes de petits déchets électroniques, mais aussi des caractéristiques comme la marque, le type et l'année de fabrication. C'est ainsi que cela se passe actuellement avec l'œil humain.

 

Et l'IA fonctionne-t-elle dans la pratique ?

Lors de la première phase de tests avec la fraction résiduelle des déchets électroniques (GSM, radios, lecteurs DVD...), la caméra a placé plus de 90 % des appareils dans la bonne catégorie. Cela constitue une excellente base pour affiner le logiciel dans les semaines et les mois à venir. Nous visons une précision de 100 %, la caméra devant donc être aussi fiable que l'œil humain.

Quand le projet IA sera-t-il opérationnel ?

Les tests sont en cours et nous devrions pouvoir déployer le logiciel de reconnaissance partout d'ici la fin de l'année. Partout, cela veut dire également en dehors de nos frontières, car d'autres pays traitent les déchets électroniques comme nous le faisons. Nous examinons donc avec des partenaires comment les centres de traitement étrangers pourraient eux aussi trier plus efficacement grâce à cette application IA « made in Belgium ».

esc