Technologie et innovation

Réparer les lave-linge avec une application

L’une des activités de De Kringwinkel Hageland est la réparation des lave-linge et leur revente. Au cours de l’année 2021, cette organisation a testé une application développée par la faculté d’ingénierie de la KU Leuven. Le logiciel de l’application déterminait automatiquement le modèle et inventoriait les défauts les plus courants et leurs solutions dans une base de données.

L’organisation De Kringwinkel Hageland compte quatre magasins Kringwinkel : à Aarschot, Diest, Tirlemont et Landen. Mais ses activités sont encore plus vastes, avec notamment des « benovatiecoaches » qui aident les consommateurs à améliorer la performance énergétique de leur habitation, un site web de vente aux enchères et ses propres filières de collecte des déchets d’équipements électr(on) iques. Afin de maximiser la réutilisation de ces appareils, De Kringwinkel Hageland dispose également de son propre service de réparation. Les appareils sont contrôlés et réparés si nécessaire, afin de proposer à la vente des appareils électroniques d’occasion assortis d’une garantie d’un an, pour plus de tranquillité d’esprit.

« Nous avons une équipe de réparation de dix personnes rien que pour l’électroménager comme les lave-ligne et les réfrigérateurs », explique Paul Stessens, directeur de De Kringwinkel Hageland. « Cela fait partie de notre mission : contribuer à l’économie circulaire en donnant une seconde vie à un maximum d’appareils. En même temps, en tant qu’entreprise de travail adapté, nous créons des emplois intéressants pour les groupes défavorisés. Nous songeons, par exemple, aux nouveaux arrivants ne connaissant pas la langue du pays qui s’intéressent à la technologie. Ils peuvent commencer à travailler au sein de notre service de réparation et évoluer avec le temps. En raison de la pénurie sur le marché du travail, les grands fabricants viennent en effet frapper chez nous pour trouver de bons réparateurs. »

Entraîner le logiciel de reconnaissance

En 2021, en collaboration avec Recupel, le service de réparation de De Kringwinkel Hageland a testé une application développée par la faculté d’ingénierie de la KU Leuven. Le programme pouvait indiquer automatiquement le modèle exact du lave-linge sur la base d’une photo. En outre, les réparateurs pouvaient, pour chaque modèle, noter les pannes courantes et les solutions possibles et récupérer les pièces de rechange utiles sur les appareils mis au rebut. « Ce logiciel a été développé pour faire lui-même son apprentissage », explique Eric Boogerman, chef d’équipe chez De Kringwinkel Hageland. « Cela signifie que l’application avait besoin de nombreuses photos de lave-ligne comme exemples pour pouvoir reconnaître de plus en plus précisément les différents modèles. Notre équipe de réparation a entraîné le programme en l’utilisant quotidiennement et en apportant les corrections nécessaires. »

« Simultanément, nos réparateurs ont également consigné les pannes des appareils et les réparations effectuées. Ils ont ainsi alimenté toute une base de données d’analyses d’erreurs et de toutes sortes d’astuces et de conseils. Lorsqu’un modèle identique entrait, l’application le reconnaissait, et le réparateur savait immédiatement où regarder en premier pour trouver le défaut éventuel. Et même si l’appareil était « irréparable », l’application nous a souvent indiqué les pièces nécessaires pour le réparer. Nous avons dès lors pu récupérer ces pièces comme pièces de rechange avant de mettre l’appareil au rebut. »

Potentiel d’avenir

Entre-temps, le projet pilote mené en collaboration avec la KU Leuven et Recupel est arrivé à son terme. Recupel a d’ores et déjà commandé un projet de suivi. P. Stessens est déjà satisfait : « L’une des principales raisons pour lesquelles les vieux appareils électriques ne sont pas réparés aujourd’hui est que cela coûte trop cher. Nous entendons par là que la charge de travail est trop importante, surtout. Mais la combinaison d’un logiciel de reconnaissance et d’une base de données pourrait nous faire gagner beaucoup de temps, surtout si nous pouvions l’intégrer au système informatique avec lequel nous procédons actuellement au suivi des appareils. Aujourd’hui, lorsqu’un appareil arrive, nous l’identifions de manière univoque avec un code-barres. Notre système informatique enregistre ensuite toutes les caractéristiques techniques associées au code-barres, telles que la marque, le modèle, le type de moteur et la puissance. Un logiciel de reconnaissance peut faire tout cela sur la base d’une photo et de l’indication des défauts les plus courants. Comme nous croisons certains modèles jusqu’à trois fois par semaine dans notre atelier, ce genre de système n’est pas un luxe. »

 

De plus amples information sur le projet sont disponibles sur dekringwinkel.be/hageland.