Maakbar Leuven est une plateforme de bénévoles et d’organisations visant à stimuler et à soutenir l’économie de la récupération locale. Elle organise notamment des repair cafés et fonctionne en tant que centre d’expertise pour une économie circulaire et citoyenne. Grâce à ces activités, la plateforme est proche des ménages louvanistes et constitue le partenaire idéal pour effectuer une enquête sur la façon dont ceux-ci gèrent leurs appareils électriques inutilisés.
Selon l’enquête menée par Recupel tous les deux ans, chaque foyer belge moyen possède pas moins de onze appareils inutilisés. Avec le projet scientifique citoyen de Maakbaar Leuven, Recupel souhaite savoir quels appareils sont concernés et surtout pourquoi ils sont délaissés. « Ces appareils représentent une valeur énorme », déclare Nick Davids, de Maakbaar Leuven. « Et pas seulement en termes de matières premières recyclables, car beaucoup de ces appareils sont encore parfaitement utilisables ou réparables. »
« Sur la base de notre expérience, nous pouvons dire qu’environ un appareil cassé sur quatre peut être réparé sans pièces de rechange. La réparation ne nécessite rien de plus qu’un tournevis, pour ainsi dire… Avec des pièces de rechange, deux appareils sur trois peuvent même être remis à neuf. Heureusement, la réparation et la réutilisation bénéficient d’une attention croissante. Le recyclage est également important, bien sûr, mais le meilleur moyen de préserver la valeur d’un appareil est de l’utiliser le plus longtemps possible. »
L’enquête citoyenne de Maakbaar Leuven, intitulée « Slapende Toestellen Uit de Kast (Des appareils dormants sortent du placard) », ne porte pas seulement sur le nombre et le type d’appareils inutilisés. « Dresser l’inventaire est la première étape », précise N. Davids. « Ensuite, nous tentons d’identifier les obstacles : pourquoi ces appareils restent-ils dans le placard ? Pour l’électro que les consommateurs utilisent bel et bien, nous tentons de savoir pourquoi ils sont utilisés… La troisième phase de l’étude se concentre sur les moyens de réduire ces obstacles et d’encourager la collecte. Enfin, nous voyons ce qu’il est encore possible de faire avec ces appareils : réutilisation, réparation ou recyclage ? »
Pour cette étude, Maakbaar Leuven se concentre sur les habitants de l’agglomération de Louvain. Nina Donvil habite Louvain. « Ma première réaction a été de penser : oh là là, nous avons certainement toutes sortes d’appareils qui traînent à la maison et que nous n’utilisons plus… Des appareils que l’on perd facilement de vue quand on est pris dans le tourbillon de la vie. Par exemple, nous avons toujours un nettoyeur à vapeur ici, pour les tapis, etc. Nous ne l’avons utilisé qu’une seule fois. Ce projet est donc une bonne occasion de donner une nouvelle vie à ce genre d’appareils. Et nos armoires sont ainsi un peu plus ordonnées… C’est une bonne chose, vu notre mode de vie « compact » (rires). »
Maakbaar Leuven a sélectionné cinquante familles parmi les inscriptions et approfondira les questions de l’enquête avec elles. « L’enquête à proprement parler s’étendra sur une année », précise N. Davids. « Nous tenons à donner un feed-back intermédiaire aux participants, pour maintenir la motivation. Nous nous concertons aussi régulièrement avec Recupel, qui fait écho de nos résultats. L’organisation de collecte et de recyclage offre son expertise et cofinance l’enquête. »
De plus amples informations sur le projet sont disponibles sur maakbaarleuven.be.
