La collecte des vieux appareils électro fait régulièrement l’objet de contrôles ponctuels. Un camion rempli d’appareils usagés est alors dévié vers une station intermédiaire, comme Les Hautes Ardennes à Vielsalm, où les appareils passent un par un sur une table ou plateforme de pesée. Pendant ce temps, six appareils photo différents le prennent en photo. Toutes ces informations sont ensuite envoyées dans une base de données dans le cloud où un algorithme informatique prédit le type de produit dont il s’agit.
« Au départ, l’algorithme était uniquement capable de distinguer des groupes de produits : gros blanc, outils de jardinage, IT, …, explique Eric Dewaet, CEO de Recupel. Nous avions ainsi une idée approximative de ce qui était collecté et à partir de là, nous calculions la cotisation à payer par les producteurs pour le transport et le recyclage des appareils électroniques. »
« Mais depuis 2020, l’algorithme reconnaît plus précisément les appareils et est capable de dire s’il s’agit d’un taille-haie, d’un brûleur de mauvaises herbes ou d’un mixer. Nous avons donc une idée plus précise du matériel collecté, une information qui est également très utile pour le recycleur. Sachant quelles matières précieuses il peut récupérer et revaloriser à partir des appareils, et quel travail cela lui demandera, il peut faire une meilleure estimation du coût du recyclage. »
Le système d’Intelligence Artificielle (IA) a encore un énorme potentiel. « Nous examinons notamment si l’algorithme est capable de prédire si un appareil contient une batterie, explique Eric Dewaet. C’est important pour le recycleur car les batteries lithium-ion sont très inflammables si on ne les recycle pas correctement. »
« Le système pourrait également parvenir à reconnaître les appareils réutilisables en fonction de leur âge et des dommages visibles. À terme, nous comptons utiliser l’algorithme sur les sites de recyclage des appareils électro pour éviter un arrêt intermédiaire à nos camions. »
