C’est d’ailleurs ce qui constitue le cœur de métier de Q-lite. Cette entreprise de Baarle est spécialisée dans les panneaux d’affichage et les écrans d’information extérieurs. Nous songeons, par exemple, aux panneaux d’information communaux ou aux tableaux de marquage des clubs de football. Chez Q-lite, capter l’attention implique aussi l’attention portée aux activités durables et à l’utilisation responsable des matières premières.
Les panneaux extérieurs dans lesquels Q-lite s’est spécialisée sont exposés aux intempéries jour et nuit. En outre, la technologie évolue constamment. La durée de vie de ces appareils va donc rarement au-delà de cinq à sept ans. Or, Q-lite revendique une durée de vie de dix à quinze ans pour son système standard. Comment l’entreprise réalise-t-elle cette prouesse ? En misant entièrement sur les avantages d’un modèle d’exploitation « as a service ».
Dans le cadre d’un contrat display as a service, le client paie une redevance annuelle. Celle-ci inclut l’installation, l’entretien, la consommation d’énergie et, enfin, la prise en charge en fin de vie. Pendant le contrat, qui dure généralement entre sept et quinze ans, Q-lite reste propriétaire de l’installation. Cette formule présente l’avantage de mettre l’accent sur la durabilité et l’efficacité et de réduire ainsi les coûts du fournisseur. D’autre part, les clients ne doivent pas consentir à un gros investissement pour avoir un système de qualité et ne doivent pas assumer le risque. De cette façon, Q-lite peut également élargir son groupe cible, par exemple avec les petits clubs de sport qui ne peuvent pas se permettre l’acquisition d’un tableau de marquage numérique.
Les panneaux d’information de Q-lite ont été spécialement conçus pour tirer pleinement parti des avantages du modèle as a service. Ils sont notamment assemblés avec un système de vis et d’attaches afin que les pièces soient faciles à démonter et remplacer. La durée de vie du panneau d’information est ainsi prolongée et l’efficacité énergétique et la qualité de l’image peuvent être améliorées au fil du temps… En outre, les composants peuvent être plus facilement réutilisés dans d’autres installations.
La conception modulaire de Q-lite repose sur un châssis étanche. Il n’est donc pas nécessaire d’utiliser de la colle ou de la mousse pour protéger les composants électroniques de l’eau. Il est ainsi plus facile de séparer les différents matériaux pour le recyclage. Les flux de déchets restent extrêmement purs et peuvent être revendus à un meilleur prix aux entreprises de transformation. Pour la production de ses appareils, Q-lite opte également pour des matériaux circulaires et vise une proportion de matériaux recyclés d’au moins 25 % du poids total. L’aluminium, en particulier, y contribue nettement : 80 % de l’aluminium utilisé proviennent d’une entreprise de recyclage néerlandaise. Celle-ci produit même son électricité verte pour le processus de recyclage, de sorte que le matériau recyclé présente une empreinte carbone beaucoup plus faible que l’aluminium standard.
Q-lite souhaitait obtenir une image détaillée de l’incidence environnementale de son propre modèle de service. Elle a consulté l’institut de recherche flamand VITO. Ce dernier a calculé que la prolongation de la durée de vie des écrans de dix ans permet à elle seule d’économiser environ 40 % d’émissions de CO2. L’impact matériel est inférieur de 70 % à celui d’un écran LED standard. Dans le cadre d’un modèle as a service, le gain environnemental pour les deux paramètres est même supérieur de 10 à 15 %.
Et l’approche circulaire semble remporter du succès. Durant la crise du coronavirus, de nombreuses communes ont eu recours à des panneaux d’information numériques pour informer leurs habitants. « Elles ont massivement opté pour des écrans numériques durables », explique Jeroen Raeijmaekers de Q-lite. « Plus de 70 % des écrans fournis en 2021 répondaient au modèle circulaire. »
De plus amples informations sur le projet sont disponibles sur q-lite.com.
